Publié dans Société

Attaque meurtière et kidnapping à Toamasina - Les gendarmes sur les traces d’une horde de bandits

Publié le lundi, 07 août 2023

Vers 17h dimanche dernier, 23 bandits armés dont deux femmes ont fait incursion dans la localité d'Ambodimanga Sahananto, Commune de Mangabe, à 65 km de Toamasina. Les assaillants y ont perpétré une série d'agressions lesquelles ont visé des grossistes et autres cibles. Pire, lesdits assaillants ont assassiné la femme d'un grossiste chez qui ils ont demandé une rançon. Ils l'ont rouée de coups jusqu'à ce que mort s'ensuive. Enfin, ces bandits équipés de Kalachnikov et autres fusils MAS 36 ont emmené 6 villageois en otage avant qu'ils ne s'enfuient en direction d'Antenina, Ambatondrazaka. Un dahalo fut blessé au cours de la résistance héroïque des villageois, et ses camarades l'ont emmené avec eux. Mais une fois qu'ils étaient arrivés dans une zone tampon, sise à la lisière d'Ambatondrazaka, les ravisseurs ont relâché les otages. « Les assaillants ont visiblement l'intention de se retrancher au fond de la zone de Zahamena, cette végétation touffue de l'Alaotra-Mangoro où aucun des poursuivants, des membres du Fokonolona lancés à leur poursuite n'osent pas les y affronter », explique une source d'information locale.

Mais sitôt informée, la Gendarmerie est en état d'alerte maximale. Ce qui laisse prévoir l'imminence d'une confrontation armée avec les dahalo retranchés à l'intérieur de la forêt de Zahamena. Hier, dans l'après-midi, une source auprès du groupement de Gendarmerie Atsinanana affirme un déploiement de forces sans précédent afin d'en découdre avec les assaillants. Mais les Forces de sécurité seraient confrontées à un problème de mobilité dans cette zone totalement enclavée de l'Est. « Des éléments de la Gendarmerie ont quitté Toamasina, vers 3h du matin (Ndlr, hier). Ils seront bientôt rejoints par ceux d'Imerimandroso, de Vavatenina enfin de Foulpointe », rajoute cette source.

Puisque l'accès dans la zone est très difficile, même les motos ne pouvant pas s'y frayer un chemin, il a fallu que les gendarmes s'y rendent à pied et à marche forcée. « Il n'y eut pas une intervention héliportée pour une raison technique », s'est contenté de préciser cette source auprès de ce groupement de Gendarmerie.

Ce qui fait que l'opération est purement terrestre, du moins pour le moment.

En attendant l'entrée en lice des gendarmes dans l'opération, un bref rappel des faits s'impose.

Les bandits ont fait crépiter leurs armes durant leur incursion dans ladite localité, faisant fuir ainsi les habitants dans la forêt avoisinante. Ils ont semé la terreur en prenant pour cibles, et tour à tour, des commerces de gros notamment des hommes d'affaires, les boutiques n'ont pas été non plus épargnées,  et même le maire. C'était chez un homme d'affaires que les agresseurs ont dérobé un coffre. Les locataires n'ont pas voulu se laisser faire. Leur résistance a coûté la vie à l'épouse du maître de céans. En bref, les assaillants ont fait main basse sur quelques millions avant de prendre la fuite.

 

Franck R

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Editorial

  • Date maudite !
    Treize mai, date à effacer ! Ce samedi, jour pas comme tous les autres samedis, 13 mai 1972, date où les mouvements de grève des étudiants grossis par tous les élèves de la Capitale, prenaient une allure radicale, point de non retour, sur l’Avenue de l’Indépendance, devant l’Hôtel de Ville, baptisée désormais Place du Treize mai. Il y a cinquante-trois ans en ce jour du 13 mai 2025, les Forces républicaines de sécurité (FRS) chargeaient à balles réelles les manifestants à Analakely devant l’ancien Hôtel de Ville. Le sang a coulé ! Il y a eu des morts et des morts ! Les choses allaient se précipiter. Pris de panique sinon aux abois, feu Président de la République Philibert Tsiranana enchaînait des décisions qui aboutirent, au final, à la chute du régime PSD. Le Général de Division Gabriel Ramanantsoa, Chef d’ Etat-major de l’Armée prit les rênes du pouvoir suite…

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